Voyager en itinérance : vivre le monde autrement

Il y a une différence, parfois subtile, entre partir en vacances et voyager. L’itinérance, c’est ce qui m’a fait basculer définitivement du côté du voyage.

Ce n’est pas juste une façon de se déplacer. C’est un état d’esprit. Une manière de vivre chaque jour sans garantie, de dormir sans toujours savoir où, de s’adapter en permanence, d’être à l’écoute de ce que la route, les gens, les détours vont offrir.

C’est un peu freestyle, parfois inconfortable. Mais pour moi, c’est ça, voyager.

Grandir sur les routes : une histoire de famille

J’ai eu la chance de découvrir très tôt cette manière de voyager. Avec mes parents, on est partis souvent en van, parfois en sac à dos. On bougeait, on improvisait, on s’arrêtait là où l’on se sentait bien.
Je crois que c’est à Cuba, petite, que j’ai compris ce que ça voulait dire “vivre sur la route”.
Et plus tard, toute seule, c’est l’Australie qui m’a offert cette première itinérance en solo. Un vrai saut dans l’inconnu. Une claque douce mais forte.

L’itinérance, un mode de vie plus qu’un itinéraire

Quand je pars en itinérance, je planifie juste l’essentiel : la destination, le moyen de transport, une idée d’itinéraire… mais j’essaie de laisser de la place à l’inattendu. Je regarde s’il y a des logements dans mes prix ou des spots où je pourrais dormir. Et ensuite, je me laisse guider.

Je ne cherche pas à tout voir. Je reste souvent 2 ou 3 jours au même endroit pour m’imprégner, pour comprendre le rythme local. Pour vivre avec, pas à côté. Partager les coutumes, observer les gestes du quotidien, échanger avec ceux qui vivent là toute l’année… c’est ça qui me nourrit le plus.

Ce que l’itinérance m’a appris

Être sur la route, c’est un mélange d’émotions. Parfois c’est flippant, de ne rien contrôler, de ne pas savoir où tu vas dormir. Mais c’est aussi incroyablement excitant.
C’est une école du lâcher-prise. Tu ne peux compter que sur toi, ton intuition, ton adaptabilité… et très vite, tu te rends compte que tu peux aussi compter sur les autres. Ceux que tu rencontres, ceux qui t’accueillent, ceux qui t’aident, sans rien attendre.

J’ai beaucoup appris en itinérance. À faire confiance. À ralentir. À affronter mes peurs.
C’est dans les moments un peu galères que tu te découvres. Tu gères. Tu te débrouilles. Tu relativises aussi. Et souvent, tu en ris le lendemain.

Ce que tu ne vois pas sur Instagram

On ne montre pas toujours les soirées à chercher un parking complet, les routes barrées, les plans qui tombent à l’eau à la dernière minute.
Mais pourtant, ça fait partie du voyage. Et c’est souvent là que naissent les plus belles surprises.

Pas besoin que ce soit parfait. Il suffit que ce soit vrai.

Les plus beaux souvenirs viennent toujours des autres

Je crois que mon plus beau souvenir, c’est Cuba. On arrivait dans un village sans savoir où dormir. On demandait à la première personne croisée dans la rue, et elle appelait le reste du village pour nous trouver un toit. On dormait chez l’habitant, on mangeait avec eux, on partageait des morceaux de vie.

C’est ce genre de moment qui donne un sens au voyage. Ce ne sont pas des visites. Ce sont des rencontres.

Mon quotidien d’itinérante : entre carnet, photos et routes ouvertes

Quand je pars, j’emmène toujours trois choses :
📓 un carnet, pour écrire ce que je vis,
📷 mon appareil photo, pour capturer les instants,
📚 un livre, pour les moments hors connexion.
(Et mon téléphone, bien sûr, quand il capte !)

Je ne dors jamais dans le luxe. Je choisis les spots d’abord pour leur sécurité, ensuite pour leur propreté. Et quand je tombe sur une pépite au bord de l’eau… je reste.

Voyager autrement, sans dogme

Soyons honnête : il m’arrive aussi de faire des voyages plus “classiques”. Hôtel, voiture… c’est bien aussi, parfois.
Mais je fuis les all-inclusive, les hôtels bulles où tout est fait pour qu’on ne sorte pas. Ce n’est pas pour moi. J’ai besoin de réel.

Je ne prétends pas être une puriste. Juste une voyageuse qui cherche du sens. Et qui revient toujours à l’itinérance dès qu’elle peut.

Et toi, tu t’y mets quand ?

Pas besoin de partir 6 mois avec un sac sur le dos pour goûter à l’itinérance.
Tu peux tester sur un week-end, dans une région que tu ne connais pas. Tente un road trip. Ou dors chez l’habitant. Ose changer un peu les règles.

Tu verras. Il y a une liberté folle à se laisser porter. Une façon de se sentir plus vivant.e.

Et si tu veux en parler, je suis toujours partante pour partager un bout de route.

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